LE CHANT DE LA NATURE – 1ère partie

Concert orchestre + voix

Clairière des Singes Verts
Lieu dit Les Singes Verts, Boutigny-sur-Essonne

samedi 23 Juin | 14H
Durée du concert : ~70’

SECESSION ORCHESTRA orchestre
Clément Mao – Takacs direction

Chabrier, Debussy, Falla, Massenet, Ravel

« Je viens vous demander de devenir crédule,
De n’aimer que les bois où la flûte module,.
Et le pain de seigle et le lait.
D’avoir des yeux naïfs que la nature étonne,
D’être gai s’il fait beau, d’avoir peur lorsqu’il tonne,
Et d’accomplir ce qui me plaît. »
Jean Cocteau, Prière à Pan

Célébrer la nature à Boutigny était une évidence, et nous lui consacrerons deux concerts : l’un en après-midi et en plein air, l’autre en soirée dans l’Église : deux façons de percevoir la musique, mêlés aux sons des bois ou dans le recueillement d’un vaisseau de pierre. Comme dans le cycle de la Nature, le concert du milieu du jour répond au concert donné à la tombée de la nuit : de midi à minuit, le partage s’accomplit, nous resituant exactement à notre place d’humain entre la terre et le ciel.

L’appel irrésistible du Printemps, la variété d’un paysage idyllique, la perfection d’un clair de lune : la Nature chante, bruisse, gronde, murmure, tour à tour calme ou mouvementée, fascinant les compositeurs qui tentent d’en saisir l’essence, et de trouver une traduction musicale pour le murmure et l’immensité de la mer, le crépitement d’un feu dansant, la beauté hiératique d’une montagne bleutée…

Loin d’une simple mimesis, cette Nature en musique nous livre une série d’impressions, d’images, comme autant de fenêtres ouvertes sur le monde – un monde où l’être humain trouve une forme de paix devant la révélation du « sublime », où tourments et joies de l’âme entrent en résonance avec ce que l’œil contemple, où paysages extérieurs et intérieurs ne font plus qu’un.
Laissons résonner le chant profond de la Nature, ce temple à ciel ouvert évoqué par Baudelaire dans son célèbre sonnet intitulé Correspondances, et souvenons-nous des mots émus de Debussy : « je me suis fait une religion de la mystérieuse nature » ; tendons l’oreille et rappelons-nous toujours que nous ne sommes que les hôtes de passages sur cette planète fascinante et fragile…