RÊVES DE RÊVES

Concert d’orchestre + voix

 CODESIGN-IT!
10-12 rue Ambroise Thomas, Paris 9

Lundi 18 Juin | 19H
Durée : ~70′

Secession Orchestra │ orchestre 
Clément Mao – Takacsdirection
Marianne Seleskovitch │ mezzo-soprano

En partenariat avec codesign-it!

Crawford-Seeger, Crumb, Debussy, Dett, Ginastera, Mompou, Revueltas, Scriabine

« Et j’ai eu un rêve. J’ai rêvé ce qui est. Je me suis réveillée en sursaut toute contente parce que c’était un rêve, et quand j’ai su que c’était vrai, que j’étais seule, que je n’avais pas la tête sur ton cou et sur ton épaule, et mes jambes entre tes jambes, j’ai senti que je ne pouvais pas, que je ne pouvais pas vivre… »
Jean Cocteau, La Voix Humaine

Si seulement nous vivions (dans) nos rêves ! Lequel d’entre nous n’a pas souhaité que son rêve devienne réalité, ou n’a pas regretté de ne pouvoir vivre ses rêves ? Dans nos rêves, nous osons l’impossible, nous accomplissons des prouesses, nous sommes terrorisés par de hideuses créatures crées par notre imaginaire, nous oublions les douleurs du monde, nous sommes des héros, nous périssons ; dans le rêve, nous possédons enfin ce qui nous échappe dans la vie – le bonheur, l’être aimé, la puissance, la gloire….

Le rêve, c’est le moment et le lieu de la rencontre la plus improbable : ce qui nous apparaît, dans le rêve, c’est souvent à parts égales ce que nous désirons et ce que nous craignons le plus. Le rêve est espace de liberté, échappée, mais aussi contrainte, car nos rêves portent toujours la trace de nos chaînes conscientes et inconscientes. Le rêve ne fait que nous renvoyer à nous-mêmes, se nourrissant de notre réel, de nos joies et de nos peines. Mais il arrive parfois que notre rêve rejoigne celui d’un.e autre, et, qui sait, peut-être nos rêves sont-ils eux-mêmes les rêves d’un.e autre ?

Laissons-nous porter au gré des rêves, dans cette fantastique perspective précise et floue de l’onirisme ; acceptons-en toutes les incohérences et les signes multipliés, les épisodes fantasques et les oppressantes obsessions ; et puissions-nous dire les uns les autres, avec un espoir un peu fou : « que ton rêve advienne, sur la terre comme au ciel ».