Être Penser Ecrire Devenir Femme

concert-lecture orchestre + voix

 SALLE DE SPECTACLE DE L’HOPITAL BRETONNEAU
23 rue Joseph de Maistre, Paris 18

Mardi 19 Juin | 19H
Durée : ~70′

Laurence Cordier │ comédienne
Marianne Seleskovitch mezzo soprano
Secession Orchestraorchestre
Clément Mao – Takacs │ direction

En partenariat avec l’APHP / Hopital Bretonneau

Textes de Cahun, Colette, Ernaux, Laclos, Molière, Sagan, Sand, Yourcenar, Woolf…

Musiques de Bonis, Mendelssohn, Holmès, Garcia-Viardot, Saariaho, Wieck-Schumann…

– Vous devriez vous souvenir que vous êtres une demoiselle.
– Je n’en suis pas une, et si mes cheveux relevés m’en donnent l’air, je me ferai deux queues jusqu’à ce que j’aie vingt ans, s’écria Jo en arrachant sa résille et secouant ses longs cheveux bruns. Je déteste penser que je deviens grande, que bientôt on m’appellera Miss Marsch, qu’il me faudra porter des robes longues et avoir l’air aussi raide qu’une rose trémière ! C’est déjà bien assez désagréable d’être une fille quand j’aime les jeux, le travail et les habitudes des garçons. Je ne me résignerai jamais à n’être pas un homme. Maintenant c’est pire que jamais, car je meurs d’envie d’aller à la guerre pour vaincre ou mourir avec papa, et je ne puis que rester au coin du feu à tricoter comme une vieille femme ! »
Louisa May Alcott, Little Women (Les Quatre Filles du Docteur March)

Laurence Cordier et Clément Mao – Takacs ont tissé un parcours autour de paroles et de musiques écrites par des femmes : que signifie « être ou devenir femme » ? existe-t-il des écritures « féminines » ? l’écriture ne serait-elle pas un espace qu’il a fallu conquérir, mais aussi un espace intime permettant de se penser de façon autonome, en dépit de la difficulté d’être dans un monde encore aujourd’hui machiste, sexiste et misogyne ?

Peut-être nous appartient-il, aujourd’hui, d’espérer et surtout d’inventer un monde plus serein dans lequel cette question d’un art strictement féminin n’existerait plus, parce qu’une même place serait accordée aux femmes, dans une égalité parfaite ; car c’est bien vers cette reconnaissance d’une présence absolument nécessaire que tendent tous les combats et les dires de ces créatrices.